Defenders Of Ardania en test, petit tour d’horizon du jeu

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Le studio Most Wanted Entertainement (Joint Task Force et un tas de titres casuals) nous livre ce mois-ci un nouveau jeu : Defenders Of Ardania (ou DoA). Sorti sur Xbox Live Arcade et PC, DoA est un tower-defense (TD), autrement dit, le but du jeu est de survivre en éliminant des vagues d’ennemis à l’aide de tours de défense à construire de façon plus ou moins stratégiques. Une partie de Defenders Of Ardania se déroule ainsi, le joueur démarre sur une carte de petite taille avec de un à trois ennemis ou alliés. La seule ressource du jeu, l’or, est générée automatiquement sur la durée, on doit donc seulement se concentrer sur l’action et notre stratégie. Contrairement à de nombreux tower-defense, le jeu se base aussi bien sur la défense que l’attaque ! Pour protéger notre base, il faut construire des tours (normal vous allez me dire) qui vont empêcher les unités adverses de nous détruire mais se protéger ne suffit pas à gagner.

Il faut donc aussi attaquer la base ennemie, et pour cela on produit des vagues d’attaquants, exactement comme notre adversaire. Ces unités vont parcourir la carte jusqu’à la citadelle d’en face et lui infliger des dégâts, seulement si elles arrivent en vie.. Car l’adversaire va lui aussi construire des tours pour se défendre ! On obtient donc une bataille où il faut gérer un certain équilibre entre défense et attaque pour pouvoir triompher.

Il existe huit sortes de tours : celles qui tirent de loin, celles qui ralentissent les ennemis, des tours avec des dégâts de zone.. Il faudra donc combiner toutes ces capacités pour se protéger de façon optimale. Ca c’est la théorie, car le nombre de tours constructible par niveau étant très limité (plus ou moins 10), on se retrouve à construire que peu de types différents, celles que l’on va trouver « efficaces » à force de jouer.

Cette limite paraît logique pour ne pas gâcher le jeu en créant une course à la construction entre les adversaires interdisant toutes attaques, mais le problème est qu’elle empêche souvent de varier les stratégies. En effet, à chaque niveau certaines tours vont être quasi-obligatoires à construire, il ne restera alors que peu de choix logiques pour construire nos dernières défenses.. Les tours, une fois construites, peuvent être améliorées pour augmenter leurs puissance, ainsi même une fois atteint notre limite de construction, on peut quand même continuer à investir dans notre défense.

La meilleure défense reste quand même l’attaque, parlons donc des unités. Au nombre de huit eux-aussi, nos fiers combattants sont vraiment différents l’un à l’autre. Ils possèdent tous des caractéristiques variées et souvent des pouvoirs intéressants. Par exemple les prêtresses sont des unités blindées qui vont soigner leurs frères d’arme à proximité et tanker les tours. Les nains quant à eux vont attaquer les unités adverses sur le parcours, aidant au passage la défense. Les avions vont survoler la map, prenant un chemin plus court. Les unités s’envoyant par vagues, on peut créer des combinaisons de compétences et pouvoirs pour tenter d’équilibrer les chances de survie et les dégâts. Même si au final, on se retrouve à spammer notre personnage favori plutôt que de varier les plaisirs.

De plus, à chaque fois qu’une unité est envoyée, son type va gagner de l’expérience. Chaque type peut ainsi gagner jusqu’à trois niveaux. Un niveau pris signifie une augmentation de puissance, mais aussi une augmentation de coût ! Et cerise sur le gâteau, le premier type ayant atteint le niveau trois se voit octroyer la capacité de produire un héros. Le héros est similaire à sa classe, mais n’ayons pas peur des mots, il déchire tout sur son passage. Heureusement, on ne peut produire qu’une sorte de héros, et seulement un seul sur la carte à la fois.

Le héros fait souvent la différence quand l’équilibre s’est installé entre les différents joueurs. Il permet ainsi de débloquer les situations pour le meilleur ou pour le pire (les adversaires produisent eux aussi ces monstres de puissance). Quant aux map, d’un graphisme moyen (ce n’est pas le plus important dans un TD), les cartes sont créées à partir d’un quadrillage affichables, permettant d’avoir une vue bien plus compréhensibles des différents chemins existants. Ainsi en construisant nos tours, on aura la possibilité d’en bloquer certains pour forcer les unités adverses à s’engouffrer dans le seul passage possible (bourré de défenses bien entendu).

Certaines cases offriront un bonus au joueur qui construira dessus, ressources supplémentaires, plus de portée, etc. A l’inverse, certaines zones produiront un malus sur nos défenses, perte de vision, ralentissement etc. Mais de manière générale, les cartes offrent une solution évidente de configuration à construire, gâchant largement la phase de réflexion dit du « comment je vais bien pouvoir tous les annihiler ! ». A noter qu’il existe une touche permettant d’accélérer le passage du temps sur les map, ceci est un vrai plus quand on est dans une période de manque d’argent, à attendre que nos caisses se remplissent.

Mais l’histoire dans tout ça ? Très basique, le scénario raconte l’invasion de mort-vivants chez les hommes/elfes/nains. Trop court, il se boucle en quelques heures. A noter une traduction française du jeu, et chose rare dans ce type de jeux, une traduction des voix. Par ailleurs, certains passages sont vraiment sympathiques à écouter, et souvent accompagné d’une pointe d’humour (par exemple le héros nain volant criant : « Est-ce un oiseau, un avion ? NON c’est un NAIN !).

Enfin la partie multi-joueurs. Gros point faible, seul le multi-joueurs permet d’exploiter toutes les ressources et les races du jeu et autant le dire de suite, il n’y a presque personne pour jouer *gloup* petit goût amer. En effet les tower-defense sont faits pour se confronter aux autres joueurs, pour les défier avec les différentes stratégies apprises lors du mode solo. Mais là, c’est un hasard si on trouve d’autres joueurs, et un miracle si la partie peut se lancer.

Conclusion

Defender Of Ardania est un jeu agréable à jouer, mais rapidement répétitif à cause du manque de cartes et surtout du manque d’adversaires en ligne. Par ailleurs un éditeur de map aurait été le bienvenue, mais hélas ce n’est pas au programme. Paradox et Most Wanted promettent l’arrivée prochaine de DLCs permettant d’allonger la durée de vie du jeu mais à l’heure actuelle, le contenu du jeu peine à justifier son prix (aux alentours des 15 euros). Defenders Of Ardania reste donc une affaire à suivre, mais même si je suis un fan de TD, pour le moment, je dois reconnaître que le jeu ne mérite pas la moyenne.

Note globale

★★☆☆☆

Ever, Rédacteur et correcteur

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