The Last Of Us Remastered en test, l’infection gagne la next-gen

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Après avoir longuement entendu parler du large succès commercial et observé les nombreux trailers qui nous ont été présentés sous toutes les coutures depuis sa sortie, The Last of Us manquait toujours à mon tableau de chasse et c’est donc avec beaucoup de plaisir que j’ai pu me lancer dans l’aventure avec cette version PS4 Remastered. Pour tous ceux qui auraient passé un peu plus d’un an enfermés dans une cave sans aucun contact avec le monde extérieur, The Last of Us est un survival-action se déroulant sur Terre après une traditionnelle infection générale de l’espèce humaine, menant à une transformation progressive de la population en sorte de « zombies ». Naughty Dog, le studio créateur d’une autre très sympathique licence à savoir la série des Uncharted, nous présente donc un jeu qui, partant d’un pitch assez banal, prend à contre courant l’ensemble des jeux de ce type, en général assez bourrin.

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C’est là toute la patte de Naughty Dog que de nous offrir des jeux peaufinés à souhait avec des scénarios intenses, une jouabilité intéressante, une qualité graphique en général énorme, et quelques heures de pur plaisir. The Last of Us Remastered (TLOUR) ne déroge pas à la règle comme son prédécesseur sur PS3, même si tout n’est pas parfait, tout étant toujours critiquable lorsque l’on y met du sien. Dès l’introduction le joueur est tout de suite briefé sur les événements à venir et comprend que l’aspect scénaristique est très poussé : c’est une histoire complète de survivant qui va lui être contée avec toute la noirceur qui l’entoure. La première phase de jeu est très riche en rebondissements et arrive à impliquer presque émotionnellement le joueur dans l’histoire, on se laisse facilement glisser dans la trame en profitant des scènes d’animations qui font avancer le scénario, mais aussi de toutes les phases d’action/infiltration qui entrecoupent le tout.

Le rythme de ces enchaînements se déroule dans un tempo parfait pour ne pas être, ni submergé par l’action, ni ennuyé par de trop longues pauses. Pour présenter un peu l’infection qui a ravagé le monde nous dirons simplement, pour ne pas priver chacun du plaisir de découvrir l’histoire, qu’il s’agisse d’une maladie transmissible par des spores ou bien des morsures d’infectés, que la maladie contractée présente différents stades qui représentent autant de types d’ennemis pour vous occuper et surtout vous empêcher d’accomplir la mission essentielle qui vous est confiée. Passons à la qualité du graphisme et des animations : peu à redire même si certains tests précédents m’ont démontré que faire mieux semble plus que possible sur nos nouvelles machines next-gen. Mais ce TLOUR ne semble pas très différent de son ancêtre sur les textures et les personnages, la véritable révolution se situant dans les 60 images par seconde en full HD.

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Dans cette version, les animations et les mouvements sont fluides, les textures sont lisses et fignolées, bref un plaisir supplémentaire pour les yeux même si tout n’a pas été réécrit, un peu comme si l’on comparait un jeu sorti sur PS3 avec un portage de ce même jeu sur PC… Et tant mieux, car le jeu va nous emmener dans un long voyage, version roadtrip à travers les États-Unis ravagés, l’univers différant des credo du genre en étant moins sombre que la majorité des survivals. Côté gameplay, il ne faut pas s’attendre à défourailler à tout va sur le moindre infecté qui passe : les munitions sont rares en conditions de survie… Ici la part belle est faite au craft et à la recherche de chargeurs et autres fournitures pour pouvoir vous équiper convenablement : même si quelques zones closes ont su résister à l’infection, tout est rare dans ce monde, un peu façon The Walking Dead qui est assez proche au niveau de l’ambiance et du contexte.

Il va donc falloir éviter, autant que faire se peut, les confrontations directes et utiliser au maximum les lacunes de nos infectés qui changent en fonction du degré de mutation. Il va donc falloir apprendre à connaître son ennemi et utiliser tout le panel de possibilités d’infiltration avant d’en venir à l’ultime solution qui consiste en l’utilisation de son arme, les confrontations armées face à une masse d’ennemis se solvant très souvent par un retry. A regretter que le portage n’ait pas su s’adapter aux nouvelles capacités de la manette : le pavé tactile n’est utilisé que comme bouton poussoir et le micro n’est que très rarement sollicité. Cette version ne se targue pas d’être une refonte du jeu, mais une adaptation next-gen, il n’y a donc pas de raisons supplémentaires de s’attarder sur ce point qui n’est pas un réel défaut.

Cette adaptation contient d’ailleurs l’ensemble des extensions qui sont sorties sur la version originale PS3, ce qui est très appréciable pour prolonger le plaisir. Pour ce qui est du multi, même s’il est assez classique dans ces deux modes proposés (team deatmatch et un mode raid), le suivi des réussites et la gestion de l’agrandissement de la communauté qui en découle rajoute encore un petit côté survie sympathique, et permettra au joueur de se défouler sur d’autres gamers en mal de frags. Il sera possible de customiser son avatar pour l’adapter à son gameplay et même d’améliorer son équipement au moyen d’achats au fur et à mesure des victoires obtenues. Même si le contenu du mode solo est déjà très conséquent, la présence de ce mode permettra de prolonger l’immersion au moyen de beaucoup de petites idées ingénieuses.

Conclusion

Naughty Dog nous offre donc encore une grande réalisation de par sa profondeur, mais aussi de par l’impact qu’il aura directement sur le joueur, l’immersion étant d’une simplicité enfantine et l’ambiance prenante au possible. Pour les amateurs de survival qui aiment évoluer dans un monde ravagé où la seule option ne consiste pas en une boucherie d’infectés ou de zombies, mais plutôt en une discrétion et observation de chaque instant. Si vous aimez l’infiltration, et si en plus vous avez su apprécier la série Uncharted, alors ce jeu est fait pour vous. TLOUR est vraiment une réalisation qui mérite de figurer en bonne place dans une ludothèque.

Note globale

★★★★½

Sky, Rédacteur

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