Dark Souls 2 en test, ton âme est à moi !

Au commencement, il y avait Demon’s Souls, un obscur jeu hardcore sorti des ombres sur PS3. Un succès plutôt mitigé, mais ce jeu toucha toute une communauté : les joueurs un peu masos, mais surtout aimant les jeux avec un vrai challenge. Surfant sur cette vague, FromSoftware décide ensuite de nous offrir son fils spirituel Dark Souls en 2011, le jeu bénéficie d’un portage plus large sur toutes les consoles de salon et même sur PC (2012). Le succès est au rendez-vous grâce à la difficulté de Demon’s Souls allié à une amélioration des autres mécaniques de jeu, notamment un sublime level design. Alors maintenant, en ce retour des heures sombres, FromSoftware nous présente un Dark Souls 2. Celui-ci ne bénéficiant plus de la nouveauté du genre de Demon’s Souls et de Dark Souls, va-t-il réussir à continuer la magie ou celle-ci va-t-elle s’éteindre ? Nous allons voir ça !

Le jeu démarre tout d’abord par une cinématique nous annonçant le retour des morts-vivant portant la marque maudite dans les royaumes. Ils finissent tous par échouer dans le royaume de Drangleic qui sera notre nouveau lieu d’action avec un joli lieu central Majula. Bien sûr, on incarnera l’un de ses pauvres bougres qui cherchent à découvrir la raison de leur condition. Après une personnalisation de notre avatar et un petit tutoriel, on débarque pleinement dans l’aventure. Les classes disponibles restent les grands classiques : guerrier, voleur, aventurier, mage, etc. Alors on va commencer par un rappel des grands principes des Dark Souls pour ceux qui n’auraient pas joué au premier du nom. Le jeu est un action-rpg à la troisième personne qui est punitif, mais pas vicieux.

Je m’explique, la plupart des combats se font contre un ou deux ennemis, rarement plus, et il est punitif, car les joueurs bourrins ont une durée de vie très limitée, genre quelques minutes… En effet pour appréhender un combat, il faut tout d’abord observer les adversaires pour comprendre leurs paternes et pouvoir frapper au bon moment, cette façon de procéder est essentielle pour progresser notamment contre les Boss qui vous éliminent en quelques coups. Le mot clé du jeu est donc : la prudence. Par contre le jeu n’est pas vicieux dans le sens où il n’y a pas vraiment de piège sorti de nulle part qui va vous éliminer, avec un peu d’observation on repère la majorité des dangers et on peut se préparer en conséquence. Notre mort-vivant gagnera des âmes à chaque monstre éliminé, elles servent à monter en niveaux et/ou à acheter de l’équipement.

Mais (et oui sinon c’est trop facile), à chaque mort on perdra l’ensemble de nos âmes et même si celles-ci sont récupérables, il faut pour cela réussir à retourner sur notre lieu de mort sans à nouveau décéder… La feuille de personnage est très complète et il faudra donc bien réfléchir avant d’investir les points d’expérience. Heureusement nouveauté de Dark Souls 2, un objet permet de redistribuer tous les points de compétences. Bon pour nous aider dans ce monde empli de dangers, notre meilleur ami du jeu sera le feu, ou plutôt des feux de camp disséminés un peu partout dans le monde. Ils permettent de se régénérer et de recharger nos sorts/potions, mais chaque utilisation des feux de camp provoquent la régénération de tous les monstres du jeu. Il est donc inutile de tuer un monstre ou deux puis de faire demi-tour pour se régénérer, car les monstres tout juste morts seront réapparus.

On retrouve encore une fois l’importance d’être prudent, car chaque coup reçu vous empêchera donc de progresser un peu plus loin, or le but est bien sûr d’atteindre le boss ou le prochain feu de camp. Alors pour ce qui de ce Dark Souls 2, graphiquement grâce au nouveau moteur de jeu on monte d’un cran dans la qualité du décor, notamment au niveau de l’éclairage, on trouve de très beaux effets de lumière. A noter que j’ai testé le jeu sur la version PC, et déjà des mods du jeu sont sortis pour repousser les limites actuelles des graphismes. Le grand changement se trouve surtout au niveau du level design de ce Dark Souls 2. Exit les labyrinthes géants où on débloque des raccourcies dans tous les sens du premier volet. Ici on aura toujours la possibilité de visiter les zones dans l’ordre que l’on désire, mais dans les zones elles-mêmes la progression sera plutôt linéaire.

Pour aller dans ce sens, la possibilité de se téléporter d’un feu de camps à un autre est disponible dès le départ de l’aventure pour éviter d’avoir de très grande distance à retraverser quand on veut changer de lieux. L’autre nouveauté très intéressante de ce Dark Souls 2 est la modification du système de multijoueur. Tout comme dans Dark Souls, tout au long du jeu on peut apercevoir le « fantôme » d’autre joueur en train de parcourir la même zone, on peut aussi laisser des messages pour aider les autres avec des indications spécifiques et encore une fois, on peut toucher des flaques de sang pour rejouer la mort d’autres joueurs. Tout cela permet de récupérer des informations pour vous aider. Par contre, contrairement à Dark Souls, mourir dans Dark Souls 2 donne une pénalité sur vos PV, jusqu’à une pénalité de 50% si vous enchaînez les morts.

L’utilisation d’un objet vous permet de redevenir humain et d’annuler la pénalité, il est donc très important dans Dark Souls 2 de rester au un maximum de temps en humain. Le multijoueur de Dark Souls 2 est automatiquement activé une fois humain, vous pouvez alors invoquer des inconnus pour vous aider dans des zones ou pour des boss, mais d’autres joueurs peuvent aussi vous envahir pour tenter de vous tuer. Il existe donc des factions orientant votre expérience multijoueurs. Certaines visent à vous protégez en cas d’invasions en invoquant des alliés, d’autres à envahir (logique !) les autres mondes, des groupes sont orientés pour le PvP en duel et enfin certains proposent un peu de PvE.

Conclusion

Ce Dark Souls 2 répond bien aux critères de la série, il introduit tout de même un certain nombre de nouveautés et bien que certains changements peuvent être perçus plus ou moins bien il faut comprendre que c’est le principe même des suites, on tente des évolutions et après cela ne plait pas forcement à tout le monde. Si le jeu dans l’ensemble semble un peu plus simple pour répondre à un public plus large, la difficulté peut être directement augmentée en cours de partie à l’aide d’objets pour les vrais durs. Avec une durée de vie toujours aussi élevée (une première partie sans trop s’aider d’Internet va durer au moins une trentaine d’heures), ce Dark Souls 2 est un bon jeu aussi bien pour les joueurs du premier que pour les petits nouveaux.

Note globale

Ever, Rédacteur et correcteur