Mario Kart 8 en preview, nos nouvelles impressions

S’il y a quelques licences, peu nombreuses qui peuvent se targuer de faire vendre des consoles à elles seules, Mario Kart en fait définitivement partie. Quelques semaines avant la sortie officielle, nous avons donc eu la chance de pouvoir prendre en main un kart virtuel pour effectuer quelques tours de piste et ainsi vous fournir nos toutes nouvelles impressions sur cette mouture 2014 du jeu phare de Nintendo. Attachez vos ceintures ! A chaque console son Mario Kart, et à chaque version sa nouveauté : ici c’est l’anti-gravité qui est à l’honneur. Même si celle-ci ne va en rien révolutionner la façon de diriger votre bolide, elle apporte quand même son petit lot de nouveautés très intéressantes. Le premier grand intérêt repose sur la possibilité d’emprunter de nombreux chemins sur une même piste en utilisant les murs et autres itinéraires bis disponibles à de nombreux endroits dans les courses.

Celles-ci ont d’ailleurs bénéficié d’un gros travail de design pour offrir diverses voies et permettre de vivre différemment chaque tour de piste. Malheureusement, la caméra étant fixe derrière le kart, la sensation de se retrouver sens dessus dessous n’est pas réellement présente, même si elle se ressent un peu plus dans certains circuits. Question conduite, le gameplay, surtout dans les dérapages, est modifié lorsque votre véhicule passe en position anti-g, mais le joueur s’habitue très vite à ces petites différences et assez naturellement. Et même si nos bolides se retrouvent parfois dans les murs, cela est toujours dû à une faute de conduite ou à une prise de risque inconsidérée, les karts réagissant avec une bonne précision. Bref on prend très vite du plaisir et on retrouve très vite ses habitudes (dérapages, super démarrage…), même s’il ne faut pas s’attendre à gagner dès le début ses courses en 150cc, la connaissance des circuits étant toujours aussi importante pour pouvoir s’assurer les plus hautes places du podium.

Notons que les motos sont disponibles et ont bénéficié d’une refonte de gameplay. Elles demanderont donc peut-être plus d’adaptation de la part des joueurs, ceci afin que tous les véhicules aient des chances comparables surtout en mode multi. Vous aurez donc la possibilité avant les courses de modifier vos véhicules en changeant le châssis (moto, kart, voiture), les roues et votre dispositif de vol : tout ceci influence beaucoup la maniabilité et donc le gameplay de votre bolide. Les différentes options disponibles se débloquent au fur et à mesure de l’augmentation du nombre de pièces collectées. Autre petit point : la collecte de 10 de ces mêmes pièces vous permettra d’être plus rapide et ainsi de faire la différence en cours de partie. Pour les autres nouveautés : l’apparition de nouveaux objets, peu nombreux, mais qui ont un réel intérêt.

Nous pourrons donc utiliser un boomerang permettant trois lancés, une plante piranha mangeant tout ce qui nous entoure en se tractant dessus (pratique pour rattraper son retard tout en éliminant la concurrence), et enfin un klaxon (que nous n’avons pas eu la chance d’obtenir) créant une onde de choc autour du véhicule (qui devrait en plus permettre de contrer les carapaces bleues). Après quelques tours de circuit à différentes positions dans le classement, nous avons pu constater que les attributions d’objets semblent assez équilibrées et que ce n’est pas parce que nous sommes derniers que nous devons systématiquement obtenir des armes de destruction massive. Ceci sûrement dans l’objectif de rendre la compétition en multi réellement intéressante. Disparition aussi de l’option permettant de stocker plusieurs items : un retour aux origines pas déplaisant, cette option permettant de s’assurer des fins de courses bien trop tranquilles dans des versions précédentes.

Passons maintenant à l’autre intérêt de cette version sur Wii U : le graphisme. Même si nous retrouvons toujours le monde coloré de Mario, celui-ci a vraiment bien passé le cap de la HD : la 3D est belle et les circuits sont dotés de très nombreux détails et petites animations qui rendent le tout vivant et très sympathique. Dès les premières courses, les chemins nous amènent sous l’eau, ce qui a pour effet de modifier le gameplay et ajoute de nombreux effets graphiques : le joueur est donc transporté dans divers environnements pour son plus grand plaisir. A noter que les performances en multi semblent cependant moins agréables : 60 images/sec en solo ou duo contre 30 images/sec pour trois joueurs et plus, ceci en local… Dommage par rapport aux standards actuels même si Nintendo semble nous assurer que les performances en ligne devraient être supérieures. Pour ce qui est du reste, nous sommes assez proches de l’existant dans les prédécesseurs, à quelques nouveautés près.

Un mode multijoueur en ligne à deux sur la même machine fait son apparition (enfin !), le cast des compétiteurs inclus pas mal de personnages de l’univers Mario ainsi que des versions bébés d’eux-mêmes, et enfin les véhicules peuvent être conduits au moyen de tous les dispositifs existants (pour le test, le contrôleur était la tablette, peut être un peu trop lourde et demandant des gestes beaucoup trop amples en gyroscopique pour apprécier totalement). Une galerie permettant de visionner ses dernières courses fait aussi son apparition et permet quelques options, pour coller aux exigences des modes actuelles de sharing à tout va. Dernière petite chose : en mode bataille de ballons, disparition totale des arènes au profit de courses énormes, ce qui ne nous a pas totalement séduit même si l’IA est devenue un adversaire de choix. A voir dans un test plus poussé ce que cela donne réellement à la longue.

Bref, cette heure et demie de jeu sur le huitième épisode de Mario Kart nous a conquis. Même s’il n’est pas révolutionnaire, le plaisir est toujours aussi présent et l’IA, assez coriace, nous empêchera de nous ennuyer sur les différents circuits disponibles. Le multi en ligne promet quant à lui de belles compétitions acharnées. Nintendo arrivera-t-il donc à faire « redémarrer » les ventes de sa dernière console de salon au moyen d’une de ses licences fétiches ? Il y a des chances vu les nombreux fans et la qualité apparente de cet opus.

Sky, Rédacteur