Need For Speed Rivals en test, de l’asphalte à gogo

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Pour cette version NFS revient en essayant d’allier les « nouveautés » (plutôt des anciennetés remises au goût du jour) de ses deux précédents opus : le mélange tient plutôt la route. Cet épisode est essentiellement basé sur la dualité pilote/policier et le joueur pourra donc alterner entre ces deux carrières. Un choix pas totalement inintéressant, mais on retrouve malgré tout un côté répétitif dans les missions, surtout côté police. Ici, l’histoire est limitée : pas de belles et grandes animes pour faire évoluer le scénario avec des courses à accomplir pour devenir le boss de telle ou telle ville, mais simplement une speedlist, comprendre une liste d’objectifs à remplir, qui peut être choisie entre trois différentes à chaque niveau et des épreuves sur la map.

Le scénario se contente pour sa part d’évoluer de façon linéaire et narrative à chaque passage de niveau avec de petites vidéos sans grand intérêt. Revenons à la speedlist : on pourra donc choisir des objectifs correspondant à son style de conduite pour passer les niveaux… où pas. En effet, après quelques tours dans la zone de départ on comprend assez vite que le jeu ne va pas être très compliqué, si on prend le temps de faire évoluer ses voitures, et que le choix d’objectifs de speedlist un peu plus durs à réaliser peut trouver un réel intérêt pour varier les plaisirs et s’imposer un niveau de difficulté. Celles-ci peuvent être changées à n’importe quel moment, histoire de ne pas rester bloqué sur un objectif. A certains niveaux les listes seront cependant identiques pour coller avec le scénario.

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Need For Speed a toujours été le jeu d’arcade par excellence, et c’est cela qu’on aime : les dérapages impossibles, les rebonds calculés contres les concurrents pour les exterminer tout en passant un virage à la corde, conduire en sens inverse en frôlant ses concurrents pour remplir son boost… Tout est là… mais un avec un peu trop de facilité par moment : dans ma première course dans la peau d’un pilote, après avoir compté au moins trois accidents pleine face (j ‘aime vraiment beaucoup l’arcade!), j’ai quand même réussi à terminer une course contre la montre à un rang argent… Etonnant surtout lorsque l’on a été habitué à du try and retry dans Most Wanted pour ses épreuves parfois particulièrement tendues. Ici, en général, si l’on n’est pas classé dès son premier essai, c’est que la voiture doit être améliorée. Pour la carrière côté policier, on regrettera une certaine répétition, mais on pourra se défouler au moyen de leurs véhicules puissants et de leurs moyens d’interception (Herses, mines, etc.).

Les pilotes ne sont d’ailleurs pas en manque de ce côté : IEM, onde de choc, Turbo, etc. Bref de quoi exploser de la caisse dans les deux camps. Le menu de la planque, pour le pilote, ou du poste, pour la police, permet de passer directement d’une carrière à l’autre, on pourra donc changer dès que la lassitude d’une des carrières se fera ressentir. Toute la difficulté de ce NFS réside, en fin de compte, dans les passages de retour à la planque/au poste, seul moyen de valider les précieux speedpoints accumulés. C’est le moyen de paiement du jeu : customisation, améliorations techniques, gadgets, voitures, tout se monnaie en speedpoints. Ce choix s’avère particulièrement frustrant, car pour obtenir cette monnaie à gogo il faut enchaîner les diverses possibilités de conduite dangereuse. Les voitures sont soumises à rude épreuve, et les occasions de se faire arrêter ou éliminer pour cause de voiture HS sont nombreuses.

Côté garage, on remarquera avec plaisir la disparition de la masse de véhicules (dont une trop grande partie était payante en store) au profit d’un plus grand nombre de niveaux d’améliorations : fini la boulimie, retour au plaisir de faire évoluer sa voiture au fur et à mesure. Il existe cependant une voiture par niveau, on aura donc quand même un large choix. Côté graphique… que dire : tout le monde semble s’émerveiller de l’utilisation du Frostbite Engine 3, mais pourquoi avoir limité les fps… Certes, c’est de la PS3 et il ne faut pas être trop glouton, mais quand même. Certains joueurs ne s’arrêteront pas là-dessus, surtout les fans de la licence, mais les autres peuvent lui trouver un petit quelque chose de désagréable dans la fluidité et l’impression générale. Les graphismes sont quand même de très belle qualité et les voitures très bien réalisées, mais la limitation fait que le rendu général n’est pas génial lorsque l’on tient la manette… On reste donc un peu sur sa faim.

Au passage, l’effet choisi pour signaler l’état de délabrement fort avancé de la voiture est particulièrement moche. Question map, les joueurs sont gâtés avec une carte immense et de très nombreuses épreuves (à débloquer au fur et à mesure de la progression des niveaux), mais là encore on s’aperçoit vite que tout ceci est un peu répétitif, et qu’à avoir trop de choix, on n’y perd de l’intérêt. Heureusement, les possibilités étant nombreuses, on peut enchaîner une course, continuer en étant poursuivi, défier un pilote ou un joueur connecté pendant cette poursuite et ainsi de suite, ce qui permet de se créer ses séquences d’adrénaline de la longueur que l’on souhaite. Pour ce qui est du mode multi/solo : il permet de croiser d’autres pilotes en évoluant sur les mêmes maps qu’eux tout en vaquant à ses occupations. L’idée de pouvoir se lancer des défis entre pilotes lorsque l’on se croise est très bonne, mais au quatrième arrêt intempestif du jeu pour changement d’hébergement, effectué même en pleine course, on regrette ce choix. Une autre cause de frustration est lorsque l’un de ces mêmes concurrents détruit votre voiture lors d’une rencontre inopinée et que l’on perd ses précieux speedpoints accumulés.

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Conclusion

En bref, un épisode intéressant pour tous ceux qui aiment la licence et tous ceux qui aiment les jeux d’arcade pure, mais qui souffre de nombreux bugs et d’un rendu graphique en dessous des capacités du moteur utilisé. Si on passe ces quelques défauts, on y prend quand même pas mal de plaisir.

Note globale

★★★☆☆

Sky, Rédacteur

Commentaires
Une réponse à “Need For Speed Rivals en test, de l’asphalte à gogo”
  1. Bravo, c est un regale de vous suivre

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