Forza Horizon en test, le Forza libertin

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Au commencement il y a eu une immense explosion, puis la formation de géantes gazeuses et de débris de roches qui se sont mis à tourner dans un joyeux bordel. Ensuite la soupe originelle, quelques atomes crochus, un coup de foudre bien placé et le premier acide aminé, puis la première bactérie, les cellules, la vie animale, végétale et enfin l’homme. Et pour se récompenser d’une harassante évolution de plusieurs millions d’années, il fallut inventer 3 distractions, les 3 fondamentaux de l’homme moderne : le foot, les nanas et les bagnoles. Forza Motorsport est en quelque sorte le stade le plus avancé de l’un de ces loisirs, et revient cet hiver dans cette version « open world » sous le soleil du Colorado.

Concurrent direct de Polyphony Digital, Turn 10 s su non-seulement se faire une place dans le monde de la simulation automobile, mais aussi imposer un rythme de développement exponentiel qui laisse peu un peu son adversaire sur la touche.

Avec une suite tous les 2 ans depuis 2005, un contenu et une technique qui ne font que s’améliorer, Forza porte peut-être le coup de grâce à Gran Turismo en s’alliant avec Playground Games – qui compte dans ses rangs d’anciens développeurs de Codemasters (Toca, DIRT…) et Bizarre Creations (Blur, PGR4…) – pour s’ouvrir à un plus large public en se faisant moins élitiste. On incarne un jeune pilote en mal de sensations fortes, qui vient de s’inscrire à un Festival de kékés : Horizon.

Coaché par une délicieuse organisatrice, on se rend au centre de la carte où a lieu un festival de ouf : concerts, manèges, feux d’artifice et tous les stands nécessaires pour se faire plaisir : garage, atelier de peinture, concessionnaires… L’ambiance rappelle beaucoup les menus de DIRT 2, avec un gameplay très proche de Test Drive Unlimited, on est libre d’avaler des kilomètres d’asphalte, de graviers et de chemins de terre à la recherche de concurrents sérieux sur les routes ouvertes à la circulation.

Pas de flics, pas de feux de circulation, mais des radars un peu partout qu’il faudra enrhumer en explosant le compteur de vitesse. On traverse des étendues désertiques, campagnes, montagnes, autoroutes, villages, sous un ciel d’été, avec un cycle jour/nuit du plus bel effet.

Les paysages, bien qu’un peu vides malgré quelques « zones secrètes », défilent et rappellent le mythique Out Run. Il est évidemment question de prouver qu’on est le plus foufou au volant et se faire une place sur le podium. Il faudra alors gagner ses galons, matérialisés sous la forme de bracelets de couleurs qui permettent d’accéder à des courses de plus en plus ardues.

Pour rompre avec les classiques, on vous proposera quelques challenges, comme traverser une partie de la carte en moins de temps qu’une montgolfière ou atteindre des checkpoints avant un petit avion de tourisme. Battre ses concurrents permettra de repartir avec leurs bolides et faire l’admiration de vos adversaires, un peu relous « wesh tahu » dans la VF à mon goût. Sans être arcade, la conduite est bien moins pointue que dans la série Forza Motorsport, même en désactivant toutes les assistances de pilotage.

Les amateurs de GRID et Need for Speed ne devraient pas avoir trop de mal à dompter les bolides tandis que la désactivation notable des dégâts moteur fera hurler les puristes. Le jeu tient sur un seul disque et le parc de 127 voitures (sans compter les DLCs qui semblent prêts à pleuvoir) est loin d’égaler celui de Forza 4. Que ce soit clair : ce n’est pas ce qui vous décevra, l’essentiel des légendes de la route a été – comme toujours – modélisés à la PER-FEC-TION, des citadines classe D à la future pas-encore-sortie-des-ateliers Lamborghini Avantador Roadster, et n’attend plus que vous fassiez tourner la clef de contact.

Pour avoir la chance de monter à bord, il faudra accumuler des crédits en gagnant l’or durant les courses, mais il est aussi possible d’échanger quelques jetons pour s’offrir la bagnole de vos rêves… Jetons qu’il n’est possible d’acquérir qu’en échange de vrais euros sur le Xbox Live. Argh ça craint, par pitié n’encouragez pas cette pratique.

Conclusion

Avec une réalisation au top et une bande son qui tabasse sur 3 radios rock/electro, Forza Horizon a de sérieux arguments pour vous recoller de très longues heures derrière vos volants à retour de force, ou même pad en main, la maniabilité ayant été améliorée pour ces périphériques. On ressent bien les apports de Playground Games avec un système de replays repris de GRID, et des challenges copiés de Blur : rouler en sens inverse, frôler un véhicule… Reste à trouver un public qui se satisfera d’une expérience de jeu à mi chemin entre la simulation et l’arcade.

Note globale

★★★★☆

ALu21, Rédacteur.

Commentaires
2 réponses à “Forza Horizon en test, le Forza libertin”
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